Les PanPastel sont des godets de pastel sec. Les pigments y sont prélevés puis déposés sur la feuille grâce aux outils à PanPastel. Ce sont de petites éponges assez fragiles surtout quand elles sont utilisées sur des papiers micro-abrasifs. En revanche elles glissent très facilement sur les papiers à grain.
Cependant, quand on dépose une couche de PanPastel sur les papiers alvéolés, il est impossible de rajouter du crayon pastel par dessus.
On va donc réaliser des tableaux 100% PanPastel, l’un sur papier à grain, Murillo de la marque Fabriano, et le second sur le papier Pastelmat de Clairefontaine. Ainsi, il sera plus facile de déterminer quel papier convient le mieux pour les PanPastel.
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🖌 Papier pour pastel Pastelmat
🖌 Papier Murillo : Il n’est plus en vente sur le Géant des Beaux Arts
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Le papier utilisé (Murillo de chez Fabriano) est de grain vergé, tout comme le papier Ingres, il va laisser entrevoir de fines lignes horizontales et verticales. Il est, par contre, plus épais.
Notez bien que le comportement des pigments (éclat et fondus) sera similaire sur tous les papiers à grain, seul la trame du papier va changer et donc, visuellement, le grain sera différent.
Pour ce test, le choix de couleur du papier se portera sur du bleu marine pour le papier à grain et gris foncé pour le papier micro-abrasif. Les couleurs de pastel utilisées seront les mêmes pour les deux tableaux.
Quand on dépose les couleurs sur le papier à grain et ensuite sur le Pastelmat, on perçoit tout de suite une différence notoire de l’éclat. Le papier à grain rend les couleurs ternes alors que le Pastelmat renvoie des couleurs éclatantes.
Ni la superposition de couches ni même les couleurs claires ne changeront le phénomène de ternissement des pigments sur le papier Murillo.
On a donc déjà une différence qui impacte le résultat et le processus car il faut sans cesse revenir sur chaque zone pour densifier les couches et espérer les rendre plus opaques.
Or, avec le Pastelmat les couleurs sont intenses sans effort particulier.
Une dernière chose à prendre en compte avec le papier à grain c’est de bien nettoyer les éponges entre chaque changement de couleur. Le mieux est de les frotter sur du papier absorbant jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de pigments qui se déposent.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les fondus ne sont pas plus faciles à réaliser lors de l’utilisation des PanPastel sur le papier à grain.
La force du papier micro-abrasif est de retenir les pigments ce qui, finalement, permet de peindre de beaux dégradés car la couche précédente ne se déplace pas. En revanche, sur le papier alvéolé, la couche précédente est instable ce qui rend plus difficile la réalisation du dégradé.
On va donc avoir un rendu plus brut avec le papier à grain et plus doux avec le papier Pastelmat.
En conclusion, au niveau du processus et du résultat, le papier micro-abrasif convient mieux pour le PanPastel. Néanmoins, le ressenti à l’application des pigments est plus agréable sur le papier à grain. Mais seul vos propres goûts et vos propres sensations pourront vous diriger vers l’un des deux supports.
Vidéo par Cindy Barillet – Article par Emmanuelle Rollier
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