Pastel sec – Plage thaïlandaise

Dans cette démonstration je peins une plage au coucher du soleil, un thème que j’explore régulièrement car il me permet de satisfaire mon amour pour les marines aussi bien que pour les ciels colorés !

Pour ce tableau j’ai choisi de détailler la mer plus minutieusement qu’à mon habitude et je dois dire qu’après cette expérience j’aimerais beaucoup peindre un plan plus rapproché pour pouvoir travailler encore plus l’eau. Chaque fois que je suis en bord de mer je guette de belles vagues pour les photographier, mais c’est quelque chose de plus difficile qu’il n’y paraît !

Commencer par le ciel est ce que je préfère dans le cadre d’un paysage, mais cela implique de ne pas souffler sur sa feuille par la suite pour se débarrasser des poussières, car celle-ci iraient alors irrémédiablement s’y déposer, et le salir. Pour éviter cela, je soulève ma feuille à la verticale et je tape sa bordure inférieure sur mon plan de travail, de manière en entraîner les poussières vers le bas, protégeant le ciel.

Peut-on faire des tableaux aux crayons pastels uniquement ? Typiquement, pour ce genre de tableau je trouve très dommage de se passer du confort et de l’intensité des bâtonnets. Il n’est pas impossible de créer ce type de paysage aux crayons, par contre le temps passé sera démultiplié car d’une part, remplir une grande zone au crayon est plus lent qu’au bâtonnet, et d’autre part, là où une seule couche de bâtonnets suffit, il en faudra plusieurs pour atteindre l’épaisseur nécessaire aux crayons.

J’utilise beaucoup mes doigts pour fondre mon pastel (je pratique beaucoup l’estompe dans tous mes tableaux) car bien souvent, lorsqu’on travaille avec des pastels tendres l’estompe a plutôt tendance à décoller les pigments qu’à réellement les fondre. Donc à réserver pour les petites zones précises.

Les vagues sont des structures très complexes obtenir des vagues réalistes ne consiste pas en la reproduction millimètre par millimètre de son modèle. Ce serait très douloureux pour votre concentration ! Pour peindre les vagues je les simplifie un maximum en saisissant les valeurs principales et en ajoutant beaucoup de nuances de bleus et gris que j’estompe légèrement. Comme les vagues sont au crépuscule les ombres sont très intenses, c’est pourquoi je leur ai ajouté du noir. J’estompe un peu tout, sauf la crête de la vague, très nette, dont j’accentue le contraste en éclaircissant juste derrière elle.

La mer au loin est plus travaillée qu’à mon habitude. J’aime bien peindre les mers d’huile qui sont lisses, rapides à faire et jolies. Mais j’ai eu envie de quelque chose de plus détaillé pour cette marine et j’ai donc entrepris de tracer une myriade de petits traits horizontaux simulant le clapotis des vagues. J’ai commencé par des traits sombres, estompés, j’ai éclaircis autour, ajouté des nuances, estompé, repassé.. J’ai eu l’impression que plus je la travaillais plus elle gagnait en vie et en réalisme. Mais j’ai noté que l’effet de loin était nettement plus réaliste qu’en ayant le nez dessus.

Ce tableau a été peint sur Pastelmat 30x40cm essentiellement aux bâtonnets Unison de l’assortiment bord de mer déjà présenté ici : Bord de mer aux pastels.

Pour les détails mes crayons pastels étaient les Faber Castell Pitt ainsi que les Caran d’ache, et un unique crayon Daler rowney n°104 – Blue grey.

Le matériel de pastels secs utilisé pour cette marine :