19 Avr Pourquoi je n’ai pas de style artistique
Depuis que je tiens un crayon, je n’ai jamais eu envie de « trouver mon style ».
Ne vous méprenez pas, j’ai déjà eu envie d’explorer des styles. Des paysages impressionnistes, des portraits aux coups de pinceaux visibles, des animaux mignons et illustratifs, des créatures sous-marines sur papier noir avec des paillettes, des fleurs éclatantes simplifiées à l’aquarelle.
Mais voilà, j’adore chacun de ces styles. Je n’ai aucune envie d’en choisir un seul et de devenir « la personne qui peint de cette façon ».
Et sincèrement, je suis triste d’avoir ressenti le besoin de faire cette vidéo. Mais je suis aussi blasée par ces messages qu’il m’arrive de recevoir un peu trop souvent à mon goût.
Le style artistique : Une obligation ?
Les raisons derrière le choix d'une identité visuelle
De nombreuses raisons peuvent pousser un artiste à adopter un style qui lui sera propre. La première est probablement la plus simple : C’est comme ça qu’il préfère peindre.
Nous avons beau partager la même passion, nous n’avons pas tous la même personnalité. Certains ont des préférences très arrêtées, d’autres ont besoin de renouveller régulièrement leurs inspirations.
La seconde raison est d’ordre commercial. Ce n’est pas un gros mot. Un artiste a besoin d’un minimum de connaissances dans ce domaine s’il veut pouvoir vivre de son travail. Pour exposer aussi bien que pour faire diffuser ses créations, il sera beaucoup plus impactant si son univers est très spécifique. Et surtout, très identifiable.
Précisons aussi qu’en choisissant d’axer sa communication sur les réseaux sociaux, un artiste peut se sentir poussé à adopter la tendance générale à l’uniformisation des profils. Depuis plusieurs annéees, de nombreux créateurs de contenu (tous domaines confondus) mettent un point d’honneur à construire une page de profil très homogène.
Les raisons derrière le choix d'une absence de style artistique
L’absence de style artistique chez un peintre confirmé n’est pas forcément le résultat d’un véritable choix. Elle peut simplement découler d’un désintérêt pour une éventuelle carrière artistique, ou pour la tentative de création d’un communauté autour de ses oeuvres. L’artiste qui peint seulement pour son bon plaisir n’a à priori pas besoin de suivre les conseils de ses pairs en matière d’image de marque.
Dans d’autres cas, il peut estimer que son métier ne nécessite pas qu’il soit connu pour son style. Il peut, au contraire, essayer de revendiquer sa polyvalence, comme je le fais depuis quelques années. Cela m’est possible parce que j’ai bâti ma communication via une chaîne YouTube multitechniques. Le fait que mon domaine soit très porté sur l’enseignement et non pas sur l’obtention d’une cote est très certainement un avantage.
Il est bon de noter que j’ai tenté de développer une audience similaire sur Instagram, mais que j’ai décidé d’arrêter les réseaux sociaux avant d’y parvenir. Les difficultés rencontrées sur Instagram pour créer cette audience ne sont pas la seule raison qui m’ont poussée à prendre cette décision. Mais, elle y a clairement contribué.
Incompréhensions et désillusions
Décider d’adopter une certaine identité visuelle peut être un excellent choix, ou une impasse. C’est la raison pour laquelle il faut savoir pourquoi on prend cette décision.
La différence entre l’artiste amateur et l’artiste confirmé ne peut pas être limitée à l’identité visuelle. La définition d’un artiste confirmé sera différente pour chacun. Cependant, de mon point de vue, la restreindre à cette simple notion est une vision purement commerciale.
Il est toujours délicat, avec un métier-passion, de mettre en place des stratégies qui ne sont plus motivées par cette passion, mais par une volonté de communication ou de vente. Il y a forcément un moment où les choses que l’on fait par goût personnel laissent place aux obligations professionnelles.
Lorsque ces obligations prennent tellement de place qu’elles ont remplacé tout ce qui nous passionnait au départ, la pérénnité de l’activité est compromise. D’où l’importance de choisir prudemment ce que l’on s’impose.
Une fois qu’un style est installé et qu’une audience est créée, il devient difficile d’en changer. Elle ne répondra pas de la même façon si le style évolue trop vite, si les sujets changent, si l’artiste papillonne pour retrouver sa passion. Celui-ci peut alors avoir l’impression de recommencer son activité de zéro, et devoir conquérir une nouvelle base de clients.
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Bonjour Cindy
Merci pour cette vidéo. Je l’ai trouvé extrêmement intéressante et tellement vraie !!
Il faut vraiment avoir les reins solides pour passer outre les commentaires désagréables, les critiques non constructives, les conseils non demandés…
Je me demande si ce n’est pas « français » le fait de reprocher d’avoir plusieurs cordes à son arc, d’aimer des choses très différentes les unes des autres, de toucher un peu à tout pour explorer, essayer, voir si ça nous plait ou pas… Moi je trouve que c’est une chance de pouvoir être polyvalent même si on est meilleur dans un domaine plutôt qu’un autre… le principal est de s’amuser et de prendre plaisir à faire les choses que l’on aime.
Je me souviens de remarques faites sur mon CV, parce que j’aimais des choses considérées trop différentes de mes études…
Enfin bref, continues de faire ce qui te plait, au final c’est tout ce qui compte. Et personnellement, je te trouve douée aussi bien en pastel qu’en aquarelle et autres mediums que tu exploites !! Mais mon avis n’a aucune importance.
Je te souhaite une très belle continuation dans l’exploration de ton art !