Portrait d’Elvis au fusain

30 Juin Portrait d’Elvis au fusain

Bonjour à tous !

Disparu depuis 1977, Elvis Presley demeure l’icône du Rock’n Roll. Le biopic éponyme Elvis retrace une partie de sa fulgurante ascension vers la gloire jusqu’à ses années de supervedette. Il fut à la fois chanteur et acteur. Ce film présente aussi bien sa vie que son œuvre musicale sur une période d’une vingtaine d’années et s’intéresse à la relation qu’il a entretenu avec son gérant, le mystérieux colonel Tom Parker.

À l’occasion de la sortie de ce film événement, nous vous proposons la réalisation du portrait de la star au fusain. Cette technique fait partie des plus anciennes en dessin. Elle est assez simple et permet de réaliser de jolies esquisses en jouant avec l’estompe.

Pour découvrir ce formidable médium et obtenir plein de conseils sur la réalisation du portrait, visionnez la vidéo sur la rock star du XXe siècle !

https://youtu.be/kBNq3RI_vPY

Matériel utilisé :

Cliquez sur les liens pour accéder au matériel !

🖌 Papier à dessin Schut – 30x40cm

🖌 Fusains en bâtonnets

🖌 Outils à PanPastel

🖌 Estompe en papier

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Les différents outils pour travailler confortablement au fusain :

Un bon papier à grain est important pour que le fusain à la fois se gomme facilement (avec une gomme mie de pain) et glisse bien tout en s’accrochant pour pouvoir pousser les contrastes.

Pour étaler le fusain, plusieurs outils sont envisageables. Les pinceaux ou éponges à PanPastel sont assez pratiques. Mais, une estompe en papier, un papier absorbant, un chiffon ou encore le doigt peuvent tout à fait être utilisés. 

Par rapport à la précision du tracé, il existe des crayons fusains de dureté différentes permettant de réaliser de petits détails. Ils offrent également un noir un peu plus intense.

Il est aussi envisageable d’utiliser un crayon pastel blanc pour apporter une correction sur une zone trop noircie. Le fusain et le pastel se mélangent très bien ensemble.

Trois actions pour travailler au fusain :

✏ La première consiste à déposer le fusain sur le papier directement avec le bâtonnet. Il s’affutera au fur et à mesure de son utilisation.

✏ La deuxième action sert à étaler le fusain. Elle est réalisée avec un outil permettant l’estompe. Il va servir à déposer du fusain sur les zones encore vierges du papier pour les foncer progressivement.

✏ Au contraire, la troisième action est celle de retirer le fusain. Elle est possible avec les mêmes outils qui servent à estomper. Cependant, la gomme mie de pain sera la plus efficace. 

En résumé, les outils d’estompe assombrissent les zones claires et éclaircissent les zones très noires.

La création de l’esquisse :

Le début de l’esquisse consiste à positionner les différents attributs du visage (yeux, sourcils, nez, bouche éventuellement les oreilles si elles sont visibles).

Ensuite, il faut placer les ombres principales c’est-à-dire les zones les plus foncées sur la photo modèle. Non seulement elles servent de repères pour placer les autres ombres moins prononcées mais elles permettent aussi de venir prendre du fusain avec un outil (petit pinceau à PanPastel pour ce dessin). 

Le fusain déposé avec ce pinceau assombrit la peau avec une valeur douce tout en conservant la subtilité de l’ombre du grain de peau.

Rappel : Le blanc de l’œil n’est pas blanc mais légèrement gris. Dans la plupart des cas, la partie supérieure de l’œil sera un petit peu plus foncée à cause de l’ombre de la paupière et des cils. Si la personne ne porte pas de rouge à lèvre, la lèvre supérieure ne doit pas être démarquée. 

Remarque : Sur ce dessin, la lèvre inférieure est démarquée car elle projette une ombre très marquée sur le modèle.

Les superpositions et l’estompe :

Étaler du fusain tout en conservant une zone très noire peut s’avérer difficile. Dès qu’il est estompé il perd de sa noirceur et devient gris. La meilleure des solutions est de superposer une multitude de couches. Ainsi, le papier est noirci jusque dans les aspérités et la dernière couche de fusain n’aura pas besoin d’être estompée. 

Les crayons fusains sont aussi une possibilité pour garder un noir plus intense dans les petites zones des attributs.

Pour réduire la taille d’un tracé créé au bâtonnet, il suffit de prendre une estompe en papier ou un petit pinceau à PanPastel et de venir estomper l’un des côtés du tracé jusqu’à ce qu’il ait la finesse désirée.

Dans les portraits, l’estompe apporte beaucoup de douceur à la peau et de ce fait du réalisme. Les crayons, eux, vont laisser des marques car ils s’estompent moins bien que les bâtonnets.

Travail des contrastes :

Le volume qui donne de la tridimensionnalité au portrait s’obtient en accentuant les ombres. Ce sont celles qui sont les plus marquées qui doivent être encore plus assombries. L’estompe en papier a été privilégiée car elle attirait moins le fusain et donc conservait plus la noirceur.

Les transitions sont des zones clés dans le rendu de la peau. Elles ont été beaucoup travaillées pour éviter les démarcations soit en frottant le pinceau soit en le tapotant pour conserver un léger changement de contrastes.

Le crayon pastel blanc a aidé à retrouver un gris plus délicat dans l’œil à droite.

Pour réveiller définitivement le regard, un point de Posca blanc à pointe fine a été déposé sur la pupille. 

Vidéo par Cindy Barillet – Article par Emmanuelle Rollier